Créer une SCI familiale implique de prendre certaines décisions, à commencer par la nomination d’un gérant. Si, dans la plupart des cas, les membres nomment l’un d’entre eux, il peuvent également faire appel à un gérant extérieur. Toutefois, entre avantages et inconvénients, cette décision ne doit pas être prise à la légère. On fait le point.
Les avantages d’un gérant extérieur dans une SCI familiale
Contre toute attente, nommer un gérant extérieur peut être un choix stratégique pour une SCI familiale, que ce soit pour des raisons de neutralité, de compétences ou de réseau.
Le gérant extérieur, un collaborateur objectif et neutre
Tout d’abord, un gérant extérieur s’illustre inévitablement par son objectivité et sa neutralité lors de la prise des décisions. Ce point peut s’avérer fondamental pour le fonctionnement quotidien d’une SCI familiale et pour sa stratégie à long terme. En effet, là où les liens familiaux peuvent brouiller les cartes et influencer les décisions par le biais des émotions, un gérant extérieur est impartial. Il peut ainsi devenir un pilier essentiel du maintien de l’équilibre social au sein de la SCI et surtout de la bonne gestion des parts entre les membres.
Profiter des compétences d’un gérant extérieur
La gestion d’une SCI familiale, bien que simple en apparence, peut requérir une expertise dans plusieurs domaines (juridique, comptable ou immobilier). Or, grâce à ses connaissances et à ses compétences, le gérant extérieur peut garantir une gestion plus pointue et surtout plus conforme aux obligations légales et fiscales. Sa prise en charge des formalités liées à l’imposition ou à la rédaction de documents officiels peut significativement soulager les associés de la SCI familiale, qui, sans lui, auraient pu commettre des erreurs.
De plus, le gérant extérieur veille à l’intérêt de la société et de chacun de ses membres, notamment par le biais de l’optimisation du patrimoine. Lorsque ce dernier est bien choisi, il peut donner des conseils sur le régime d’imposition ou sur les aspects liés à la transmission des parts sociales. En d’autres termes, plus qu’un gérant, il est un partenaire expert à part entière.
Les atouts du réseau du gérant extérieur
En fonction de son expérience et de son parcours professionnel, le gérant extérieur peut disposer d’un réseau de partenaires et de contacts précieux dans le secteur de l’immobilier et des sociétés civiles. Pour la SCI familiale, ces connexions sont de précieux atouts, que ce soit pour la recherche d’opportunités, la négociation de contrats, ou tout simplement pour l’achat de biens immobiliers. En d’autres termes, le gérant extérieur permet au cercle familial d’explorer des pistes qui seraient probablement restées inaccessibles avec un gérant interne.
Les inconvénients d’un gérant extérieur dans une SCI familiale
Vous l’aurez compris, le gérant extérieur est un atout indéniable pour une SCI familiale. Néanmoins, il ne faut pas pour autant ignorer les inconvénients de cette solution, aussi bien financièrement qu’en termes d’intégration.
En effet, l’un des premiers obstacles réside sans doute dans la rémunération du gérant extérieur. Après tout, l’engagement d’un professionnel représente une charge financière supplémentaire, sans compter les frais liés au contrat ou aux formalités administratives. Il faut donc peser le pour et le contre de cette contrainte face aux avantages apportés par le gérant extérieur, puisque cette responsabilité financière impacte les revenus dégagés par les biens immobiliers de la société.
Ensuite, il ne faut pas perdre de vue qu’un gérant extérieur peut faire face à des difficultés d’intégration au sein de la structure familiale. Si les membres de la famille sont habitués à des interactions basées sur leur relation personnelle, l’arrivée d’une personne extérieure peut être perçue comme une intrusion et aboutir à des tensions ou à des incompréhensions lors des prises de décisions stratégiques. Cette question est d’autant plus pertinente lorsque les prérogatives du gérant extérieur sont importantes.
En bref, au-delà de l’aspect financier, et malgré toute son expertise et son objectivité, un gérant extérieur peut ne pas être en mesure de comprendre et d’intégrer pleinement les valeurs et les principes familiaux qui ont cours entre les membres.
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