Les règles fiscales applicables à la location d’un bien immobilier par une SCI 

Sur le plan fiscal, la gestion d'une SCI n'est pas toujours aussi simple qu'il paraît, surtout lorsque celle-ci pratique la location.
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Sur le plan fiscal, la gestion d’une SCI n’est pas toujours aussi simple qu’il paraît, surtout lorsque celle-ci pratique la location. C’est un domaine d’autant plus complexe que ce type de société peut profiter de deux régimes d’imposition différents : l’impôt sur le revenu et l’impôt sur les sociétés. De plus, une SCI peut être imposée au régime réel sur ses bénéfices industriels et commerciaux (BIC), mais aussi au régime micro en fonction des seuils qu’elle dépasse ou non. N’oublions pas non plus l’importance de la TVA, dont l’assujettissement est directement lié à la nature de l’activité de location.  

Pour vous aider à y voir plus clair et à comprendre un peu mieux les règles fiscales applicables à la location d’un bien immobilier par une SCI, faisons un tour d’horizon des informations à connaître. 

Les revenus locatifs et leurs implications pour la SCI 

L’imposition des revenus locatifs générés par une SCI suit un régime précis. Dans un premier temps, la société doit faire une déclaration de bénéfices selon les modalités du régime fiscal adopté. Pour la location non meublée, la SCI est généralement soumise à l’impôt sur le revenu dans la catégorie des revenus fonciers, alors que pour une activité de location meublée (LMNP ou LMP), l’imposition sur les bénéfices industriels et commerciaux est à privilégier (sous certaines conditions). 

La déduction des charges liées à la location constitue aussi un volet incontournable de la gestion fiscale d’une SCI. En régime réel, qu’il s’agisse de revenus fonciers ou BIC, la société peut déduire l’ensemble des charges et travaux effectués sur le bien immobilier. Cela inclut les frais de gestion et d’entretien, les travaux de réparation et d’amélioration, ou encore les intérêts d’emprunt. 

Pour le taux d’imposition, dans le cadre d’une SCI à l’IR, le résultat fiscal calculé après déduction des charges est à reporter sur la déclaration de revenus personnelle de chaque associé, proportionnellement aux parts sociales. L’individu est ensuite soumis au barème progressif traditionnel, auquel s’ajoutent des prélèvements sociaux de 17,2 %. 

Les règles et modalités propres à la TVA 

L’assujettissement d’une société civile immobilière à la TVA dépend en partie de la nature de son activité. En effet, si la location nue de bien est en principe exemptée de TVA, la location meublée peut y être assujettie sous certaines conditions.  

Lorsqu’elle est concernée, la SCI doit s’acquitter de plusieurs obligations, notamment en ce qui concerne la déclaration périodique de TVA (mensuelle, trimestrielle, ou annuelle). Cela implique donc une gestion minutieuse des recettes, mais aussi et surtout une veille constante sur le sujet des seuils et régimes fiscaux en vigueur, et ce, pour optimiser le résultat financier et fiscal de l’entité. 

Les implications des bénéfices industriels et commerciaux 

De par sa nature, il n’est pas rare qu’une SCI se retrouve à la croisée des chemins en matière de fiscalité, entre impôts sur les sociétés et impôts sur le revenu, et plus particulièrement en ce qui concerne les bénéfices industriels et commerciaux (BIC). 

Lorsque la SCI opte pour une activité de location meublée en LMNP, les revenus générés sont généralement soumis aux BIC. Prendre l’option pour le régime réel permet ensuite la déduction des charges, des intérêts d’emprunt et des amortissements, ce qui optimise potentiellement la fiscalité du résultat. 

Cependant, la déclaration et l’imposition des bénéfices peuvent s’avérer complexes. Il est crucial que la SCI soit méticuleuse dans son approche, en s’assurant toujours que les choix opérés sont judicieux vis-à-vis du montant des loyers et des charges engagées au cours de l’année fiscale. Par exemple, lorsque les recettes locatives sont inférieures à un certain seuil, la SCI a tout intérêt à opter pour le régime micro-BIC. 

Gardez à l’esprit qu’une méconnaissance de vos droits et de vos obligations en matière fiscale peut aboutir à une sous-optimisation de vos avantages potentiels et impacter directement les bénéfices ou la valeur des parts sociales détenues par vous-même ou vos associés. 

(Crédit photo : iStock – Fiordaliso)

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